Comment survivre à une kermesse d'école? 2ème partie

A peine remise de la kermesse de l'école maternelle, me voici partie à celle de l'école primaire.

Junior est surexcité! Moi, un peu moins je dois bien l'avouer. Alors que la dernière fois, j'étais arrivée les mains vides (et l’œil triste), cette fois j'apporte fièrement un gâteau que 'c'est moi qui l'ai pas fait' (Jules s'y est collé la veille à 22h parce qu'on avait complètement oublié).

Junior m'a dit et répété qu'à l'issu des activités, ils auraient droit à une glace. Bien évidemment Numérobis n'attend que ça. Mais à l'entrée de la cour, pas de petite carte pour lui. Je sens l'angoisse monter en moi. Et j'ai raison! Au 1er stand, on me dit clairement que les petits n'ont pas le droit de jouer, qu'ils doivent attendre que tous les grands aient fini.

'Fini? Mais ça sera à quelle heure?'

'Vers 19h ce sera bon.'

Il est 17h.

Faire patienter 2 heures un enfant de 3 ans et demi en attente désespérée d'une glace qu'il n'aura pas = monter au sommet de l'Everest en tongs.

Je me dis que j'aurais dû regarder le papier plus en détail. Ils avaient sûrement mentionné en lettres minuscules que la kermesse était réservée aux enfants uniques.

Junior est vite parti jouer. Pour faire patienter Numérobis, je file lui acheter une barbe à papa alors que j'avais passé une heure à lui expliquer qu'il n'aurait pas de sucre comme il venait de goûter. Voilà comment on aide une maman à assoir ses principes!

Pendant qu'il engloutit sa friandise, j'encourage Junior. Les autres parents me regardent l'air inquiet: 'encore une des ces mamans hyper compétitrice'. Non. Juste une maman en mode survie: dans 10 minutes la barbe à papa sera finie.

Ça y est. Elle est finie. Numérobis repense tout de suite aux supers activités interdites. IL VEUT JOUER ET TOUT DE SUITE! Non, mon chéri tu n'as pas le droit de jouer. SI, JE VEUX JOUER! Maman n'y est pour rien mon cœur. Le menton tremble. Les pieds tapent le sol. Attention, 5, 4, 3, 2, 1.... Crise de larmes! Niveau 3 sur l'échelle de Maman (échelle inventée par moi qui comprend 5 niveaux).

Je suis à 2 doigts de la crise de nerfs. Comme une envie de me rouler par terre en tapant des poings et des pieds. Comme une envie aussi d'aller voir ceux qui ont eu cette merveilleuse idée de ne pas penser aux petits et aux parents accompagnant leurs enfants seuls. Non, vraiment, merci beaucoup.

Comment j'ai géré cette crise? Comme toute super maman qui se respecte.... Je suis retournée au stand à gâteaux. Parmi à peu près 50 gâteaux, Numérobis n'en démord pas, c'est celui de SON papa qu'il veut. Mais ça serait bien d'en goûter un autre non? NON. Alors je paie pour manger le gâteau préparé par nos soins (Il était très très bon ton gâteau Jules).

Junior a fini. Ouf! Soulagement! Halleluia! Maintenant reste à affronter l'épreuve ultime de la glace. J'ai cru que la barbe à papa + la part de gâteau = paix et tranquillité mais bien sûr ça n'a pas suffi. Numérobis veut la même glace que son frère.

Note de l'auteur: la glace était un Mr Freeze. Lorsqu'il y a des Mr Freeze à la maison, personne n'en mange.

Cette fois je suis ferme, droite dans mes bottes. Non pas de glace pour toi. J'ai mes principes moi, une autorité naturelle (spoiler: Numérobis a eu une glace pour le dessert. C'était la seule façon de le faire monter dans la voiture).

Résultat de la semaine: j'ai dépensé de l'argent pour acheter des jouets chinois (déjà abandonnés dans un coin), j'ai payé pour que mes enfants ingurgitent la dose de sucre du mois et pour manger un gâteau dont on avait déjà payé les ingrédients. Ah oui, et j'oubliais: j'ai reçu à peu près 34 regards réprobateurs des parents parfaits.

Mais lorsque les garçons, fous de joie, ont tout raconté à leur papa le soir, en lui disant qu'ils s'étaient trop bien amusé alors je me suis dit:

'Encore une victoire de maman!'